Abstract:
Parmi les plantes médicinales recensées auprès des populations locale et bénéficiant de bonnes
renommées thérapeutiques et qui de ce fait devront être mises à l’épreuve d’investigations et d’identification
chimiques et biologiques, la plante Talghouda ou Bunium incrassatum qu’est une Apiaceae endémique du
nord de l'Algérie. Afin d’apporter les preuves de son innocuité et de rendre son utilisation plus efficiente, une
étude de quelques caractères phytochimique a été réalisée, les activités antibactériennes ont été également
déterminées. Ainsi que l'étendue de leur utilisation par la population locale de Ghardaïa.
Pour déterminer l’étendue de l’utilisation des plantes médicinales en générale et notre plante cible
(Talghouda) en particulier par la population locale, nous avons lancé une enquête ethnobotanique touché un
échantillon de plus de 292 personnes de différents sexe, âge et région. L’enquête a montré que la quasitotalité de la population locale utilise les plantes médicinale dans le traitement d’au moins deux maladies. Et
environ de 81,3% des personnes utilisent Talghouda généralement pour traiter les angines, et la quasi-totalité
sont satisfais des résultats obtenus. Le criblage phytochimique a mis en évidence la présence des différents
métabolites secondaires tell que : les tanins, les terpénoïdes, les coumarines, les stéroïdes et les composés
réducteurs. Cette richesse en substances phytochimiques est confirmée par les rendements des extraits
aqueux, hydro-méthanolique, hydro-éthanolique et des huiles essentielles où ils ont donné un rendement de
22,25% ; 20,93% ; 8,18% et 0,45% respectivement. L’activité antibactérienne est mise en évidence par la
méthode de diffusion sur milieu gélosé. Quatre souches bactériennes référencées ont été testé: Micrococcus
luteus, Staphylococcus aureus, E. Coli, Pseudomonas aeruginosa et une souche non référencée
Streptococcus sp. Les résultats obtenus montrent que toutes les bactéries testées ont été sensibles vis-à-vis les
différents extraits avec un maximum d’inhibition observé sur la Pseudomonas aeruginosa (zone d’inhibition
de 30,33mm) par l’extrait hydro-méthanolique par rapport aux l’amoxicilline, la pénicilline et la
gentamicine.
Les résultats obtenus contribuent à prouver l'efficacité de Talghouda dans l’inhibition de la
croissance de certaines bactéries pathogènes. Ainsi, l’identification phytochimique a révélé une richesse des
substances pouvant être très efficaces dans le traitement de certaines maladies. Ceci explique l’étendu
important de l’utilisation de Talghouda par la population locale dans le traitement des angines.