Abstract:
La rÈduction díendomorphisme a pour objectif díexprimer des matrices et des endomorphismes
sous une forme plus simple, par exemple pour faciliter les calculs. Cela consiste essentiellement ‡
trouver une dÈcomposition de líespace vectoriel en une somme directe de sous-espaces stables sur
lesquels líendomorphisme induit est plus simple.
Lorsque líespace vectoriel E est de dimension Önie, líÈtude de líendomorphisme f se ramËne
immÈdiatement ‡ celle de sa matrice par rapport ‡ une base donnÈe. La matrice obtenue est une
matrice carrÈe. Souvent, la mÍme base de E est considÈrÈe au dÈpart et ‡ líarrivÈe.
Moins gÈomÈtriquement, cela correspond ‡ trouver une base de líespace dans la quelle líendomorphisme síexprime simplement. líespace vectoriel sur lequel síapplique líendomorphisme possËde
des propriÈtÈs di§Èrentes selon les cas. Lorsque líespace est de dimension Önie, la structure du corps
dÈtermine líessentiel des propriÈtÈs de rÈduction. Cette approche, qui fait intervenir líanneau des
polynÙmes associÈ au corps. Le cas le plus simple est celui o˘ le corps est algÈbriquement clos,
cíest-‡-dire que tout polynÙme non constant admet au moins une racine. Cíest le cas des nombres
complexes. Alors la rÈduction est particuliËrement e¢ cace. elle mËne ‡ líÈtude des sous-espaces
caractÈristiques, qui fournit une rÈduction simple de líendomorphisme, dite rÈduction de Jordan.
Elle permet alors de comprendre pourquoi le polynÙme caractÈristique est un multiple du polynÙme minimal, et fournit donc une dÈmonstration du thÈorËme de Cayley-Hamilton. Elle est
enÖn la base díune famille díalgorithmes souvent largement plus rapides quíune approche par les
dÈterminants.
La notion de valeur propre devient le bon outil dans ce contexte. Lorsquíil existe une base de
vecteurs propres, on parle de diagonalisation. cette deniËre est un procÈdÈ díalgËbre linÈaire qui
permet de simpliÖer la description de certains endomorphismes díun espace vectoriel, en particulier
de certaines matrices carrÈes. Elle consiste ‡ rechercher et expliciter une base de líespace vectoriel
constituÈe de vecteurs propres, lorsquíil en existe une. En dimension Önie, la diagonalisation revient
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Introduction
en e§et ‡ dÈcrire cet endomorphisme ‡ líaide díune matrice diagonale.
Un vecteur propre est un vecteur non nul dont líimage par f est colinÈaire au vecteur díorigine.
Le rapport de colinÈaritÈ est appelÈ valeur propre. Líensemble constituÈ des vecteurs propres de
valeur propre , et du vecteur nul, est appelÈ le sous-espace propre de f associÈ ‡ la valeur propre
. La dÈcomposition en sous-espaces propres possËde de bonnes propriÈtÈs :
- Les sous-espaces propres sont en somme directe.
- La restriction de líendomorphisme au sous-espace propre associÈ ‡ la valeur propre est
líhomothÈtie de rapport .
- Les propriÈtÈs recherchÈes pour une rÈduction optimale sont rassemblÈes.
La diagonalisation díun endomorphisme a plusieurs díapplications, elles permet un calcul rapide
et simple de ses puissances et de son exponentielle, ce qui permet díexprimer numÈriquement
certains systËmes dynamiques linÈaires, obtenus par itÈration ou par des Èquations di§Èrentielles
linÈaires.
Le polycopiÈ est dÈstignÈ aux Ètudiant de la deuxiËme annÈe licence MathÈmatique, il se
compose de troix chapitres, dans le premier chapitre on a exposÈ quelques prÈliminaires nÈcessaires
pour le contenu comme líarithmetique des polynÙmes, la factorisation des polynomes sur le corps
| et quelques notions trËs outils concernants líalgËbre lineaires comme la somme directe des sousespaces vectoriels, la matrice associÈe ‡ une application linÈaire dans des bases donnÈes, la rËgle
de changement de bases, les dÈterminants.
Dans le deuxiËme chapitre on a ÈtudiÈ la rÈduction des endomorphismes díespaces vectoriels de
dimension Önie, díabord on a introduit quelques notions trËs outils concernants líalgËbre lineaires,
aprÈs on a dÈÖni les espaces vectoriels stables par líendomorphismes en suite, les valeurs et les
vecteurs propres, on a parlÈ des polynÙmes díendomorphismes o˘ on a commencÈ par les polynÙmes
annulateurs en gÈnÈral, on particuliÈr le thÈorËme de cayley Hamilton et le polynÙme minimal,
et par consÈquence on a donnÈ la deuxiËme critËre de la diagonalisation, aussi on a presentÈ les
conditions de la trigonalisation des endomorphisme et la forme normale de Jordan. et le polynÙme
caractÈristique, le polynome minimale o˘ on a abouti ‡ la premiËre critËre de la diagonalisation
des endomorphismes.
Dans le troisiËme chapitre on a prÈsentÈ quelques applications de la diagonalisation des endomorphismes, telles que la puissance, líexponentielle, suites rÈcurrentes linÈaires, rÈsolution des
systËmes di§Èrentielles linÈairs.
A la Ön de chaque chapitre on a appuyÈ le document par une serie des exercices