Abstract:
Cette étude porte sur la valorisation d’une espèce végétale saharienne : Peganum harmala L.
ou Harmel, très utilisée pour ses innombrables vertus thérapeutiques traditionnelles au Sahara
septentrional algérien et cela à travers l’étude de l’aspect phytochimique et l’évaluation de
l’activité biologique antioxydante des extraits bruts aqueux de la partie aérienne et
souterraine. Tout d’abord, nous avons procédé à un criblage phytochimique des principaux
composés du métabolisme secondaire de la plante qui pousse spontanément dans deux sites
différents Metlili et Dhayet Bendhahoua de la région de Ghardaia. Des extraits bruts aqueux
sont obtenus par macération à froid et leurs rendements sont déterminés. Les teneurs en
polyphénols totaux dans ses extraits bruts et leur potentiel antioxydant vis-à-vis des radicaux
libres sont ensuite évaluées.
Les résultats obtenus montrent que l’espèce végétale de Metlili est riche en extrait brut
aqueux avec 44.6 % dans sa partie aérienne et 38.54 % dans sa partie souterraine. En plus, les
extraits bruts de l’espèce de ce site s’avèrent les plus riches en composés polyphénoliques
notamment dans la partie souterraine avec une teneur maximale de l’ordre de 175.05 ±1.20mg
EAG/g MVS.
D’autre part, les extraits bruts de la partie souterraine de cette espèce des deux sites étudiés de
la région de Ghardaia présentent les plus forts pouvoirs inhibiteurs du radical libre DPPH
avec des valeurs moyennes d’IC50 faibles et un peu proches variant entre 1.3 et 1.4 mg/ mL.
Quant à l’ABTS, des résultats différents par rapport au DPPH sont enregistrés. Les extraits
bruts de la partie aérienne de l’espèce des sites concernés présentent les meilleurs pouvoirs
inhibiteurs avec des valeurs d’IC50 plus faibles. Cependant, ces pouvoirs inhibiteurs des
extraits bruts isolés s’avèrent quand même inférieurs par rapport à celui du trolox qui s’est
montré très efficient et ayant une très grande capacité dans le piégeage et la réduction des
radicaux libres.
En bref, l’espèce Peganum harmala de Metlili est meilleure que celle de Dhayet Bendhahoua
du point de vue biochimique et biologique et plus particulièrement dans sa partie souterraine.