Abstract:
Dans le cadre de la valorisation de notre patrimoine naturel, on a intéressé à une espèce de
la famille d’Asteraceae « Anvillea radiata » provenant de la région de Ghardaia, ayant un fort
potentiel d’activité du fait de leurs usages traditionnels largement répandus. La démarche
poursuivie dans la réalisation de cette mémoire consiste à faire des extractions avec des solvants
de polarité différente (méthanolique, butanolique, acétate éthylique et dichlorométhanique) de la
partie aérienne, suivie par des analyses qualitatives et quantitatives de différents composés
chimiques doués des activités anti-oxydantes et antibactériennes. Les résultats de criblage
phytochimique confirment la richesse de la plante en composés phénoliques (tanins, flavonoïdes,
coumarines, quinones libres…etc.), azotés (alcaloïdes) et terpéniques (saponosides et steroïdes).
Le méthanol a été le meilleur extracteur des polyphénols totaux et flavonoïdes avec des teneurs
de 39,11±9,52 mg EAG/g et 17,60±1,78 mg ER/g respectivement. La teneur en acides phénols la
plus importante est enregistrée pour l’extrait d’acétate d’éthyle (283,87±30,54 µg EAC/g).
L’extrait de n-butanol est le plus riche en tanins condensés (4,63±5,85 mg EC/g). L’évaluation
de l’activité anti-oxydante des différents extraits a été réalisée par deux tests (ABTS et FRAP).
Le pouvoir inhibiteur du radical cation ABTS•+ le plus important est obtenu avec l’extrait
méthanolique, avec une CI50 égale à 0,178±0,04 mg/ml, qui est supérieure à celle de
l’antioxydant standard (Trolox). Les extraits d’acétate d’éthyle (CI 50 = 0,251±0,02 mg/ml), de
dichlorométhane (CI 50 = 0,417±0,02 mg/ml) et de butanol (CI 50 = 0,461±0,01 mg/ml) ont une
forte capacité réductrice de fer plus importante que celle de Trolox. L’activité antibactérienne
qui a été évaluée par la méthode de diffusion sur milieu solide montre que l’extrait
dichlorométhanique a le meilleur effet inhibiteur vis-à-vis la majorité des souches pathogènes
testées. Par ailleurs, l’extrait butanolique a la forte activité vis-à-vis de S. aureus et E. coli avec
des CMI inférieures à 7,03 µg/ml. En conclusion, les résultats obtenus peuvent justifier
l’utilisation traditionnelle de cette espèce pour traiter les maladies inflammatoires et infectieuses.