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Depuis des millénaires, le règne végétal est soumis à une agression constante par les phytophages, le succès ou l’échec de ces déprédateurs est en fonction des obstacles physiques et chimiques qui caractérisent les plantes. Une véritable sélection s’est opérée qui a conduit, d’une part, à l’élimination des phytophages incapables de franchir les barrières physiques ou de s’adapter à la présence des composés chimiques qu’ils devaient inévitablement rencontrer dès leurs premiers contacts avec la plante et, d’autre part, à l’existence de végétaux contenant toute une gamme de composés capables d’anéantir le phytophage ou de limiter les dégâts causés par ce dernier. Ceci a conduit à un équilibre dynamique entre les insectes phytophages et leurs hôtes (PHYLOGENE, 1991). Le Sahara dispose d'une biodiversité floristique exceptionnelle, constituée d'environs 500 espèces végétales et à laquelle s’ajoute une tradition séculaire de pharmacopée traditionnelle. Plusieurs espèces sont connues par leurs propriétés thérapeutiques remarquables (OZANDA, 1991; MAIZA et al., 1993). Cependant, suite à l'augmentation graduelle des contraintes climatiques, au cours de l'Holocène (10000 ans), le Sahara est devenu un pôle d'aridité à l'échelle planétaire. Ce changement s’est accompagné de flux d’espèces végétales, mais aussi d’adaptations diverses, souvent spectaculaires, qui font de la flore saharienne actuelle un enjeu de conservation biologique. La dégradation des écosystèmes arides est liée classiquement à deux facteurs: abiotique (les changements climatiques) et anthropiques (ANTHELME et al., 2006). Quoique, la flore des zones arides est adaptée à ce type de changements climatiques récurrents, et leurs effets sur la disparition d’espèces, est généralement limitées. En revanche, l’impact des activités humaines, et notamment l'élevage sur la végétation est spectaculaire, et est susceptible d’être à l'origine de modifications majeures et irréversibles du couvert végétal, et donc des ressources naturelles vivantes (DARKOH, 2003). Plusieurs études approfondies, visant l'évaluation des écosystèmes ont mis en évidence sans équivoque, et de manière alarmante les changements des écosystèmes des zones arides et semi-arides, et leurs impacts à long terme, sur la société et l'économie (BERCHICHE, 2000). Ces évaluations pessimistes ont réussi à engendrer des politiques et des programmes de conservation de ce patrimoine, et a pu inciter les institutions de recherches à lancer des programmes de recherche susceptibles de promouvoir une gestion efficiente, fructueuse et durable des ressources naturelles sahariennes (MADR, 2004). A la lumière de ce constat, et en vue de mieux caractériser les potentialités de la flore saharienne et de la valoriser, dans le cadre de la recherche des molécules bioactives, d'origine végétales multiusagères (lutte contre : les mauvaises herbes, les insectes nuisibles, les microbes, etc..). La présente étude proposée porte sur les activités biologiques des extraits de deux espèces végétales communes au Sahara Algérien dont Cleome arabica L. (Capparidaceae) et Pergularia tomentosa Ait. (Asclepiadaceae). |
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